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mardi 8 mai 2012

Le mardi sur son 31 n°3 [ Margaret Atwood ]

Aujourd'hui, je vais tricher un peu car - pas de chance - la page 31 de La voleuse d'hommes n'est pas très intéressante. Elle ne contient que 6 lignes.

La Voleuse d'hommes, Margaret Atwood,  p. 30, 31

Je vous mettrai donc un extrait de la page 163 car c'est à cette page que j'ai repris ma lecture tout à l'heure. Nous sommes à l'ouverture du chapitre 17.

" Toute l'histoire s'écrit à l'envers, écrit Tony, à l'envers. "

Tony est une jeune femme passionnée par l'histoire. Elle enseigne dans une faculté tout en terminant sa thèse. Je ne peux m'empêcher de vous donner la suite de ce début de chapitre :

          " Toute l'histoire s'écrit à l'envers, écrit Tony, à l'envers. Nous choisissons un événement significatif, nous examinons ses causes et ses conséquences, mais qui décide de son réel impact ? Nous, et nous sommes ici ; l'événement et ses participants sont là-bas. Ils ont disparu depuis longtemps ; en même temps, ils sont entre nos mains. Sous notre pouce, comme les gladiateurs romains. Nous les obligeons à recommencer leurs combats pour notre plaisir et notre information, alors qu'ils les ont menés pour des raisons entièrement différentes. 
          Pourtant, pense Tony, l'histoire n'est pas un véritable palindrome. Nous ne pouvons réellement la faire reculer, ni l'achever en un point précis. Trop de morceaux du puzzle ont disparu ; et nous en savons trop, nous connaissons le dénouement. Les historiens sont des voyeurs quintessentiels ; ils pressent le nez contre la vitre du Temps. Ils ne peuvent jamais se trouver réellement sur le champ de bataille, ni éprouver ces instants d'exaltation suprême, ou de chagrin intense. Leurs recréations sont au mieux des personnages en cire inégale. Qui choisirait d'être Dieu ? Pour connaître  toute l'histoire, ses violents affrontements, ses mêlées, ses conclusions mortelles, avant même qu'elle n'ait commencé ? C'est trop triste. Trop démoralisant. Pour un soldat à la veille de la bataille, l'ignorance vaut l'espoir. Mais ni l'un ni l'autre ne sont le bonheur. "
La voleuse d'hommes, Margaret Atwood,  10/18, p.  163 






Ce rendez-vous a été lancé par Sophie. Elle le présente ICI !

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mardi 17 avril 2012

Le mardi sur son 31 n°2 [ Georges Feydeau ]

Le mardi, on ouvre notre livre à la page 31 et on relève une phrase - une seule - parce qu'elle nous plaît. Ça peut être dur, de choisir une seule phrase. D'autres fois elle s'imposera comme une évidence. Elle allèche. Elle donne envie à d'autres d'ouvrir ce livre, ou de le fuir.
Au fil des semaines, on construira  notre "recueil-de-pages-trente-et-une". J'aime cette idée. C'est parfait, la page 31. C'est le début, mais pas trop. On sait déjà si on aimera le livre entamé.

Nous y voilà. La page trente et une des Pavés de l'Ours :

DORA. - (...) " On me l'avait bien dit, l'homme aime avant, la femme après..."  


Les Pavés de l'ours, comédie en un acte de Georges Feydeau, scène XI , p.31, Librairie théâtrale, Paris.

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