lundi 1 août 2011

En attendant Godot: quel sens donner à la pièce?

[ Edit: Je tiens tout d'abord à m'excuser platement. Une erreur de frappe s'est glissée dans l'url de ce billet. Samuel Beckett se voit donc dépouillé d'un des deux -t constituant son nom. Toutes les vignettes de recommandation renvoyant vers ce billet se retrouvent affublées d'une faute d'orthographe que je ne peux corriger. Pitié, ne me limogez pas!]


Pièce en 2 actes, publiée en 1952 aux Editions de Minuit.
2 personnages principaux: Vladimir et Estragon.
Ils tentent de "passer le temps" en attendant un mystérieux personnage: Godot.

Dans une lettre à Michel Polac, Samuel Beckett écrit:

Je n'ai pas d'idées sur le théâtre. Je n'y connais rien. Je n'y vais pas. C'est admissible.
Ce qui l'est sans doute moins, c'est d'abord, dans ces conditions, d'écrire une pièce, et ensuite, l'ayant fait, de ne pas avoir d'idées sur elle non plus.
C'est malheureusement mon cas.
[...]
Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention.
Je ne sais pas plus sur les personnages que ce qu'ils disent, ce qu'ils font et ce qui leur arrive. De leur aspect j'ai dû indiquer le peu que j'ai pu entrevoir. Les chapeaux melon par exemple.
Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s'il existe. Et je ne sais pas s'ils y croient ou non, les deux qui l'attendent. 
Les deux autres qui passent vers la fin de chacun des deux actes, ça doit être pour rompre la monotonie.
Tout ce que j'ai pu savoir, je l'ai montré. Ce n'est pas beaucoup. Mais ça me suffit, et largement. Je dirai même que je me serais contenté de moins. 
Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus elevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d'en voir l'intérêt. Mais ce doit être possible.
Je n'y suis plus et je n'y serai plus jamais. Estragon, Vladimir, Pozzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n'ai pu les connaître un peu que très loin du besoin de comprendre. Ils vous doivent des comptes peut-être. Qu'ils se débrouillent. Sans moi. Eux et moi nous sommes quittes."
Janvier 1952

J'ai bien du mal à prendre au mot cette lettre de Beckett.
M'enfin... chacun y prendra ce qu'il souhaite. Je pense que cela plairait à ce Grand Monsieur, écrivain quelque peu... décalé.



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